Nous associons la présence mondiale avec l'agilité
Depuis le début de l’année, Jochen Müller est le nouveau COO (Chief Operating Officer) de la Business Field Air & Sea Logistics. Nous l’avons interrogé sur les décisions stratégiques pour l’avenir.
Mr. Müller, quelle est la situation du fret aérien et maritime chez DACHSER ?
Nous sommes présents dans tous les principaux centres économiques du monde et avons connu une croissance régulière ces dix dernières années. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2017, nous avons augmenté notre chiffre d’affaires Air & Sea Logistics de 15,7% par rapport à l’année précédente, soit un chiffre d’affaires de 1,785 milliard d’euros.
Nous associons la présence mondiale avec l’agilité. Chez DACHSER, notre positionnement sur le marché mondial est suffisant pour satisfaire les nouvelles exigences des marchés internationaux. De plus, notre taille et notre structure nous donnent la souplesse nécessaire pour rapidement faire face aux changements et aux perturbations.
Dans quelle mesure l’environnement du marché de l’aérien et du maritime a-t-il évolué, et comment DACHSER y fait face ?
Dans le passé, les entreprises européennes de logistique et leurs clients étaient principalement concentrés sur les marchés classiques, comme les liaisons entre l’Europe et l’Asie. Leur objectif est désormais plus large car les clients opèrent bien plus à l’échelle mondiale que par le passé. Aujourd’hui, par exemple, beaucoup de PME travaillent à l’international. Chez DACHSER, nous avons grandement encouragé ces évolutions. Une autre raison est que nous avons nos propres opportunités de croissance grâce à la mondialisation. Nous sommes installés dans des régions qui avaient un rôle mineur pour nous avant, comme l’Asie du Sud-Est ou l’Inde. Dans la continuité de notre stratégie sur les continents américains, nous fournissons également plus de prestations de services pour les clients à l’export vers l’Asie et l’Europe. Nous avons également le regard tourné vers le commerce outre-Atlantique, qui était jusqu’à récemment uniquement sous le contrôle des entreprises de transport américaines et asiatiques.
Qu’est-ce que cela signifie pour l’organisation de DACHSER Air & Sea Logistics ?
Nous avons repositionné notre organisation : premièrement, avec un système de distribution en 2 étapes et des responsabilités claires dans chaque région, et deuxièmement, dans notre division des opérations. L’un des événements marquants a été la mise en place complète de notre système de gestion de transport, Othello, qui sera entièrement opérationnel à la fin de l’année prochaine. Avec ce nouvel outil en place, nous pouvons continuer à optimiser tous nos processus logistiques dans le réseau, garantir un support avec un système informatique efficace, et de cette manière, fournir un niveau de qualité totalement nouveau ainsi qu’une efficacité optimale et des services professionnels pour toutes les opérations.
Le fret aérien et maritime, ainsi que le groupage logistique traditionnel qui voyagent par voie terrestre : sont-ils compatibles ?
Chez DACHSER, la solution est l’Interlocking, ce qui fait référence au lien étroit entre l’ASL et l’activité European Logistics. Par exemple, nous pouvons offrir des solutions multimodales complètes à nos clients en transport terrestre et en logistique contractuelle. Grâce à la gestion du transport en interne de DACHSER et ses systèmes d’entreposage devenant de plus en plus entremêlés, tous les services destinés à nos clients sont interconnectés. En d’autres termes, tout ce que nous proposons à nos clients en Allemagne, Belgique ou en Slovaquie, nous pourrons également l’offrir en Chine. En parlant de groupage « traditionnel » : nos services LCL en fret maritime étendent notre réseau européen de groupage à tous les continents du monde.
Quelle direction va prendre le fret aérien et maritime ?
La mondialisation nous donne le sentiment que la planète tourne de plus en plus vite. La logistique doit aller là où se trouve la demande, où qu’elle soit. La logistique innovante est nécessaire et permet de développer de nouveaux concepts de production et de nouvelles chaines de production. C’est pourquoi je suis optimiste sur le futur de DACHSER.