Retour en Zambie : les jeunes talents de DACHSER découvrent le succès du projet Trash4Cash

Avec les jeunes de DACHSER, des apprentis de l'entreprise communale de gestion des déchets ZAK de Kempten se sont rendus en Afrique australe. Le programme de l'échange de trois semaines était très varié. Les participants allemands ont travaillé activement dans la cour de recyclage de Trash4Cash et ont aidé les ramasseurs de déchets à trier et à acheter des déchets bruts dans les villes voisines de Malota, Kazungula et Libuyu. Ils ont également participé à un échange avec un réseau de jeunes à Livingstone. Le programme comprenait des rencontres avec le maire et chef de la santé publique de Livingstone et avec l'ambassadrice d'Allemagne à Lusaka (capitale de la Zambie). Ensemble, ils ont accompagné les jeunes entrepreneurs dans la sensibilisation des élèves de trois écoles locales à l’importance et aux avantages de la gestion des déchets. En dehors du travail,  les jeunes allemands ont pu découvrir les habitants et la culture locale à travers des activités.

"Le projet d'échange a permis aux jeunes de voir le monde autrement", résume Bernhard Simon, président du conseil d'administration de DACHSER. "Nous ne pouvons faire bouger le monde que si nous le voyons aussi à travers les yeux d'autres personnes, c'est-à-dire si nous vivons et comprenons les réalités de tous. Le développement personnel qui en résulte nous permet de tirer des conclusions sur les actions raisonnables".

Trash4Cash : Perspectives et défis

"Nous avons appris comment fonctionne le recyclage dans un pays comme la Zambie. J'ai été particulièrement impressionné de voir comment les habitants parviennent à générer des revenus en collectant des déchets", explique Dennis Buenyat, étudiant en alternance chez DACHSER. "J'ai adoré voir comment le recyclage peut atténuer les enjeux économiques et environnementaux. J'ai aussi réalisé à quel point les conséquences pour l'environnement et la santé sont graves lorsque les déchets ne peuvent pas être éliminés correctement. Avec les machines de recyclage que nous avons vues sur place, les déchets ont été transformés en matières premières précieuses. Cela m'a vraiment impressionné".

"Après un atelier introductif, la première semaine a commencé directement par le travail au hub de recyclage Trash4Cash à Maramba, un quartier de Livingstone. Là-bas, on nous a montré les installations, expliqué les processus et nous avons réalisé pour la première fois que sans électricité, même le compacteur de déchets ne fonctionne pas. En raison de la sécheresse persistante, le pays ne peut pas produire suffisamment d'énergie hydraulique au barrage, ce qui limite l’électricité à seulement deux à six heures d'électricité par jour dans de nombreuses régions", ajoute Christoph Meyer, étudiant en alternance chez DACHSER.

Outre les coupures d’électricité, l'équipe de l'entreprise de recyclage doit faire face à d'autres défis. Pendant l'échange, les participants de DACHSER, ZAK et Trash4Cash ont échangé et élaboré ensemble des concepts et des solutions. Par exemple, le projet manque encore de notoriété au niveau local, nécessitant des actions marketing. Par ailleurs, l'organisation et les processus de travail au centre de tri des déchets, ainsi que la collecte et l'achat des déchets dans les quartiers, peuvent encore être structurés et optimisés. Un autre défi consiste à réduire la fluctuation des ventes afin de garantir aux entrepreneurs de Trash4Cash un revenu sûr et un emploi durable.

Grâce à la collaboration intensive au centre de recyclage et à l'échange mutuel, les participants allemands ont également acquis de nouvelles connaissances techniques en matière de gestion des déchets, qu'ils pourront utiliser pour leurs propres projets chez DACHSER et ZAK.

De trois petites équipes à une grande équipe

Certains participants d'Allemagne et de Zambie se connaissaient déjà de l'échange précédent à Kempten, ce qui a donné lieu à des retrouvailles chaleureuses. Le travail en commun, les concertations régulières et les activités de team building ont encore renforcé les liens, formant un groupe uni. Les barrières linguistiques ont été franchies grâce à l'aide mutuelle pour la traduction, offrant aux participants allemands une occasion d’améliorer leur anglais. Des amitiés se sont nouées pendant cette période et se prolongent encore aujourd’hui.

Les participants sont unanimes : le temps passé en Zambie les a fait grandir au niveau professionnel mais aussi personnel. "J'ai rarement rencontré des personnes aussi joyeuses et modestes, ce que je trouve vraiment admirable quand on pense à la fréquence à laquelle nous nous plaignons pour de petites choses en Europe. Cela devrait nous servir d'exemple pour la cohésion, la simplicité et surtout la gratitude", conclut Christoph Meyer.